The absence of reality in everyday sukuks almost forget its definition. With the sukuk, it is halfway between a bond and a share of mutual funds. This is simply a debt instrument representing an interest in a project based on real assets, real estate or infrastructure. (source)
The current environment is favorable to the issuance of the first 'sukuk' in France. Conventional finance, tarnished by the financial crisis of 2008, gives room to alternative product, differentiating, backed by non-speculative projects, visible and often innovative. If we are timid, our neighbors are already taking in emissions' sukuk ': London opened its financial center for Islamic finance since 2004, Frankfurt is setting up a suitable device and Luxembourg issued nearly 2 billion euros' Sukuk 'in 2011. In France, we already have some Islamic banks with Banque Chaabi, National Bank of Kuwait and Qatar National Bank, which can attract savers and investors. Nothing on our soil, there are 7 million Muslims, the savings is huge and there is an impressive number of SMEs and local authorities. Subscription to this type of product is not complicated. For a minimum of 3000 euros subscribed, there is no ceiling and freedom of purchase / resale of shares.
So why so slow in taking off? The political powers do not play the game until the end. A legal, regulatory and tax has been created in 2010, when the creation of a compartment 'sukuk' for trading of NYSE Euronext. Paris Europlace published in November 2011 a guide listing the requirements to be met and, since 2008, the Ministry of Finance authorizes the issuance of this product. Nevertheless many questions remain unanswered, especially curbing the enthusiasm of issuers and investors: what is the calculation of the exposure taken by the bank in case of a fault associated with the project? What is the cover for risks relating to this type of product? It has not yet ruled on the product categorization Basel 'Sukuk'. Brief. These doubts do not allow banks to ascertain the capital requirement, liquidity and "leverage" that would weigh on them under the product 'Sukuk'.
Only one issue: that the government complete this scheme in conjunction with banks, the regulator and lawyers. A ministerial decree issued after consultation with the legislature, would do the trick! The state can and should lead by example by coordinating the issuance of the first 'sukuk' and investing, too, in this 'sukuk' a portion of public funds. Why not refinance some French companies in difficulty and fund projects related to new technologies? It remains to communicate, in addition to capturing a share of private savings available.
The bankers will then prepare for takeoff of Islamic finance: study the impacts of additional business, then design the device to be implemented in terms of organization, and profiles of skills, procedures, tools risk management, training and internal and external communication. We can rely on banks to then play the role that suits them, adviser, manager, investor or holder of 'sukuk'!
Robert Gelbart
Source: The Tribune
On prédit depuis 4 ans une émission imminente de 'sukuks' en France. Rien de tel pour l'instant ! Pourtant la France s'est dotée d'un cadre pour accueillir la finance islamique et le potentiel commercial est là. Les freins au « décollage », de nature essentiellement réglementaire, ne sont pas insurmontables. Il appartient aux pouvoirs publics de les résoudre.
L'absence de la réalité des sukuks au quotidien en ferait presque oublier sa définition. Avec la sukuk, on est à mi-chemin entre un titre obligataire et une part d'OPCVM. C'est tout simplement un titre de créance représentatif d'une part dans un projet reposant sur des actifs réels, patrimoine immobilier ou infrastructures.
L'absence de la réalité des sukuks au quotidien en ferait presque oublier sa définition. Avec la sukuk, on est à mi-chemin entre un titre obligataire et une part d'OPCVM. C'est tout simplement un titre de créance représentatif d'une part dans un projet reposant sur des actifs réels, patrimoine immobilier ou infrastructures.
Le contexte actuel est favorable à l'émission des premiers 'sukuks' en France. La finance conventionnelle, ternie par la crise financière de 2008, laisse de la place à ce produit alternatif, différenciant, adossé à des projets non spéculatifs, visibles et souvent novateurs. Si nous sommes frileux, nos voisins accueillent déjà des émissions de 'sukuks' : Londres a ouvert sa place financière à la finance islamique depuis 2004, Francfort met en place un dispositif adapté et le Luxembourg a émis près de 2 milliards d'euros de 'sukuks' en 2011. En France, nous comptons déjà quelques banques islamiques avec Banque Chaabi, Banque Nationale du Koweït et Banque Nationale du Qatar, qui peuvent attirer des épargnants et des investisseurs. Rien que sur notre sol, on compte 7 millions de musulmans, l'épargne y est colossale et il y a un nombre impressionnant de PME et de collectivités locales. La souscription à ce type de produits n'est pas compliquée. Pour un minimum de 3000 euros souscrits, il n'y a pas de plafond et une grande liberté d'achat/de revente de parts.
Alors pourquoi une telle lenteur dans le décollage ? Les pouvoirs politiques ne jouent pas le jeu jusqu'au bout. Un cadre juridique, réglementaire et fiscal a bien été créé en 2010, date de la création d'un compartiment 'sukuks' à la cote de Nyse Euronext. Paris Europlace a publié en novembre 2011 un guide recensant les exigences à respecter et, depuis 2008, le Ministère des Finances autorise l'émission de ce produit. Malgré tout de nombreuses questions restent en suspens, freinant d'autant l'enthousiasme des émetteurs et des investisseurs potentiels : quel est le mode de calcul de l'exposition prise par la banque en cas de défaut d'un associé au projet ? Quelle est la couverture des risques relatifs à ce type de produit ? Il n'a pas encore été statué sur la catégorisation bâloise du produit 'sukuk'. Bref. Ces doutes ne permettent pas aux banques de déterminer avec certitude l'exigence en fonds propres, en liquidité et en « leverage » qui pèserait sur elles au titre du produit 'sukuk'.
Une seule issue : que les pouvoirs publics complètent ce dispositif en liaison avec les banques, le régulateur et les juristes. Un arrêté ministériel, pris après consultation du législateur, ferait l'affaire ! L'Etat peut, et doit donner l'exemple en coordonnant l'émission du premier 'sukuk' et en investissant, aussi, dans ce 'sukuk' une part de fonds publics. Pourquoi ne pas refinancer certaines entreprises françaises en difficulté et financer des projets liés à des technologies nouvelles ? Resterait à communiquer, de façon à capter en complément une part de l'épargne privée disponible.
Les banquiers pourront alors se préparer au décollage de la finance islamique : étudier les impacts d'un complément de business, puis concevoir le dispositif à mettre en œuvre en termes d'organisation, de profils et de compétences nécessaires, de procédures, d'outils de gestion des risques, de formation et de communication interne et externe. Nous pouvons compter sur les banques pour qu'elles jouent ensuite le rôle qui leur convient, conseil, arrangeur, investisseur ou détenteur de 'sukuks' !
Robert Gelbart
source: La Tribune
Alors pourquoi une telle lenteur dans le décollage ? Les pouvoirs politiques ne jouent pas le jeu jusqu'au bout. Un cadre juridique, réglementaire et fiscal a bien été créé en 2010, date de la création d'un compartiment 'sukuks' à la cote de Nyse Euronext. Paris Europlace a publié en novembre 2011 un guide recensant les exigences à respecter et, depuis 2008, le Ministère des Finances autorise l'émission de ce produit. Malgré tout de nombreuses questions restent en suspens, freinant d'autant l'enthousiasme des émetteurs et des investisseurs potentiels : quel est le mode de calcul de l'exposition prise par la banque en cas de défaut d'un associé au projet ? Quelle est la couverture des risques relatifs à ce type de produit ? Il n'a pas encore été statué sur la catégorisation bâloise du produit 'sukuk'. Bref. Ces doutes ne permettent pas aux banques de déterminer avec certitude l'exigence en fonds propres, en liquidité et en « leverage » qui pèserait sur elles au titre du produit 'sukuk'.
Une seule issue : que les pouvoirs publics complètent ce dispositif en liaison avec les banques, le régulateur et les juristes. Un arrêté ministériel, pris après consultation du législateur, ferait l'affaire ! L'Etat peut, et doit donner l'exemple en coordonnant l'émission du premier 'sukuk' et en investissant, aussi, dans ce 'sukuk' une part de fonds publics. Pourquoi ne pas refinancer certaines entreprises françaises en difficulté et financer des projets liés à des technologies nouvelles ? Resterait à communiquer, de façon à capter en complément une part de l'épargne privée disponible.
Les banquiers pourront alors se préparer au décollage de la finance islamique : étudier les impacts d'un complément de business, puis concevoir le dispositif à mettre en œuvre en termes d'organisation, de profils et de compétences nécessaires, de procédures, d'outils de gestion des risques, de formation et de communication interne et externe. Nous pouvons compter sur les banques pour qu'elles jouent ensuite le rôle qui leur convient, conseil, arrangeur, investisseur ou détenteur de 'sukuks' !
Robert Gelbart
source: La Tribune
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